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Les danses yoguiques
(
Lalita mármika, Kaos'ikii, Tán'd'ava)

Les danses yoguiques comprennent, suivant en cela la tradition artistique et spirituelle indienne, une part '"idéative" et une part physique. Leur action est ainsi spirituo-psycho-physiologique.

"Le but de toutes ces [danses] est, en tout premier lieu, d'animer la substance psychique (cittánu) pour qu'elle se focalise au lieu de l'âme, là où Dieu réside."

Lalita mármika

La danse lalita mármika se danse les bras levés vers le ciel, exprimant la joie et l'abandon. Alternant en rythme jambe droite et gauche, l'extrémité du gros orteil touche le sol derrière le pied de la jambe opposée qui plie légèrement.

"La danse lalita mármika peut se pratiquer tout le long du chant d'adoration (kiirtana), sans fatigue, c'est pourquoi on la prescrit avec ce chant. Le grand saint (mahaprabhu) Caitanya [du Bengale] la recommandait également avec le chant d'adoration. Mármika signifie : "ce qui touche au plus profond du coeur" c'est pourquoi on appelle cette danse lalita, mármika."C'est Parvatii, la compagne de Shiva, qui inventa cette danse lalita." "qui représente la voix intérieure de l'aspirant".

Voir plus d'explications page Kiirtan et aussi :

Apprendre à danser lalita mármika

Kaoshikii

La danse kaoshikii est une danse douce et sportive à la fois, bien que l'élément "idéatif" soit essentiel. Le mouvement des pied est semblable à celui de la danse lalita mármika mais dans kaoshikii, le ou la danseur(euse) frappe le sol du plat des orteils et non simplement de l'extrémité du gros orteil.


"Dans la danse kaoshikii, les deux bras tendus vers le ciel, mains jointes, symbolisent votre effort pour vous relier à Dieu. Lorsque vous vous inclinez sur la droite, toujours les bras tendus, mains jointes, vous exprimez : "Je sais comment m'adresser à Toi". Votre inclinaison doit aller jusqu'à 45°. Votre mouvement vers la gauche exprime : "Je sais comment répondre à tes demandes". Lorsque vous vous penchez en avant jusqu'à toucher le sol, vous manifestez un total abandon de soi. En vous inclinant en arrière, vous exprimez : "Je suis prêt(e) à faire face à tous les problèmes qui pourront se présenter". Le dernier mouvement où, droit, vous frappez du plat de chacun de vos pieds, signifie : "Ô Seigneur, je répète ton rythme".

Shrii Shrii Ánandamúrti,
22 Mai 1979, Hanovre

Une jolie video de présentation: Kaoshikii, la danse mystique universelle, Kaoshikii dansée à travers le monde.

Apprendre à danser Kaosikii

Kaoshikii est une danse qui maintient la bonne santé et permet donc une meilleure pratique spirituelle. On la dit le remède à 22 maux. Pratiquée régulièrement, elle assure un accouchement plus facile aux femmes enceintes, elle entretient la jeunesse du corps tout au long de la vie. Elle est aussi un exercice parfait pour prévenir l'ostéoporose, la perte musculaire et le raidissement dû à l'âge.

Le tândava (tán'd'ava)

Le danseur se prépare à commencer cette danse, debout, les bras tendus à l'horizontale sur les côtés, tenant (symboliquement ou non) dans ses mains un crâne et une dague.

"Cette danse, inventée par Shiva, symbolise le combat de l'être humain contre la mort. La motivation intérieure sous-tendant la pratique du tândava est celle-ci : "bien que la mort soit inévitable, je me battrai contre l'anéantissement." C'est pourquoi on y porte un crâne dans une main et une dague dans l'autre. Le sentiment sous-jacent est : "je ne m'abandonnerai pas à la mort ou à l'anéantissement. Cette épée dit que mon combat continuera envers et contre tout.""

- "Dans tous les domaines d'expression humaine, ce combat entre la "force du bien" et celle du "mal" - entre les mérites et les démérites - la vie et la mort - cette lutte est en cours et le sera toujours." -

Le mot sanscrit tán'd'ava vient d'une racine verbale signifiant sauter; la danse tândava commence par un saut où le danseur saute en l'air en repliant ses talons contre ses fesses. Puis le danseur continue à sauter en l'air mais sur un pied, puis l'autre, en lançant l'autre jambe en l'air vers l'avant, ses genoux s'efforçant de s'élever le plus possible au-dessus du nombril. Il se reçoit sur le talon au départ puis de plus en plus sur la pointe des pieds, en rythme (voir Comment danser le tândava).

"La position horizontale des bras démontre la force des bras du danseur. L'esprit du tândava est d'exprimer la force. Vos bras montrent leur force et vigueur. Ils sont tendus, désignant par-là que vous êtes prêts à combattre la mort. Une main [gauche] tient un crâne (ou un serpent) ou [la nuit] une torche enflammée, représentant la mort, l'autre [la droite] tient un poignard, [(ou un trident ou la nuit un petit tambour à battants)] qui symbolise l'esprit de combat contre la mort."

La pratique de la danse tândava fortifie physiquement et est même bon pour le cerveau et les cellules nerveuses.

Cette danse ne convient pas aux femmes en raison de certaines contraintes physiologiques.

En voir une représentation pratique ici et une représentation artistique ci-dessous :

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Œuvre de Arumugam Manivelu, Inde du Sud, 1999,
sur commande de la Himalayan Academy de Kapa'a, Hawaï.

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