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Voir page précédente le
début de la présentation de la danse tândava.
Si le danseur porte des pantalons, il lui faut les relever jusqu'au-dessus
du genou (pour pouvoir danser). Il doit également porter un slip très
serré pour éviter tout dommage.
Le tândava est habituellement guidé par un annonceur. Les danseurs
ne disent rien pendant la danse. Si le danseur est seul, il peut se réciter
mentalement les appels. L'annonceur doit s'assurer que ses appels ont de la
force et de l'énergie et sont en rythme.
Annonceur : " Prêts ? "
- Les danseurs se lèvent sur la pointe des pieds avec les bras écartés
sur les côtés, à l'horizontale.
Annonceur : " Un, deux, trois, sautez ! "
- Les danseurs sautent en l'air, frappent leurs talons contre leurs fesses
puis reviennent en s'accroupissant sur la pointe des pieds les talons se touchant
et les orteils pointant dans des directions quasiment opposées.
Annonceur : " Tá-tá-dhin-tá ! "
- Les danseurs se redressent et sur le "dhin", sautent en
frappant de nouveau les talons contre leurs fesses et reviennent sur le dernier
"tá".
L'appel "tá" implique de retomber "sur le talon"
(ou la plante du pied) en sautant et l'appel "dhin" de retomber
sur les orteils (l'avant-pied, le plat des orteils).
L'annonceur : " Tá-tá-dhin-tá ! "
- Les danseurs se redressent en sautant pieds joints sur les tá
et sur le "dhin", font un pas légèrement sur
la gauche en sautant sur l'avant-pied (dhin) gauche tout en levant
le genou droit au moins jusqu'au nombril ou plus haut, avec le pied droit
s'élevant sur la gauche puis retombent sur le talon droit sur le dernier
"tá". La jambe gauche commençant déjà
à vouloir s'élever vers la droite.
L'annonceur : " Tá-tá-dhin-tá ! " :
Tout en partant du pied droit à plat (dernier " tá "
précédent), les danseurs sautent en continuant à élever
le genou gauche vers la droite, étendant le pied gauche vers la droite,
en retombant sur le talon droit sur le premier " tá ".
Finissant avec le genou gauche jusqu'à au moins la hauteur du nombril,
ils sautent à nouveau sur le même pied sur le second " tá
". Puis redescendant la jambe gauche, ils viennent retomber sur le " dhin !"
sur le plat des orteils du pied gauche en levant la jambe droite vers la gauche
et en retombant sur le talon gauche sur le dernier "tá".
Autrement dit : talon droit, talon droit, orteils gauches, talon gauche.
L'annonceur : " Tá-tá-dhin-tá ! " :
Cette fois-ci encore les danseurs commencent la série en sautant sur
le talon droit, soit au final, toujours pareil : talon droit, talon droit,
orteils gauches, talon gauche.
L'annonceur répète trois fois encore la série " Tá-tá-dhin-tá ! ",
les danseurs commençant successivement chaque série par deux
sauts sur le talon droit.
Ses annonces suivantes sont : " Tá-tá-dhin-dhin ! "
trois fois, en accélérant légèrement le rythme :
les danseurs répètent le même pas que précédemment
avec la variante suivante : ils retombent sur les orteils dans le dernier
saut de la série.
Vient ensuite l'appel : " Dhin-dhin-dhin-dhin ! ",
répété trois fois, devenant plus rapide et plus énergique
: Là, à chaque saut les danseurs retombent sur les orteils.
L'annonceur continue alors en criant avec une voix emplie de force " Bábá
nám kévalam ", sur le même rythme (Bábá,
nám, kév, alam) jusqu'à ce que les
danseurs soient fatigués. Ceux qui regardent peuvent se joindre au
chant de " Bábá nám
kevalam ".
Pour bien maintenir le rythme, l'annonceur peut utiliser un tambour. Quand
les danseurs sont fatigués, l'annonceur crie " stop "
et les danseurs reviennent dans la position debout, les pieds joints. L'annonceur
dit ensuite " pose finale ", et les danseurs sautent en
frappant les talons contre les fesses et retombent accroupis comme au début.
Les danseurs se lèvent doucement, et peuvent enchaîner avec la
danse (lalita mármika) et le chant du kiirtan
pendant un court moment pour permettre au corps de se réadapter à
un rythme plus lent.
On peut pratiquer le tán'd'ava à tout moment, mais on recommande
de le faire chaque jour avant les postures (ásanas),
matin et soir. On déconseille la pratique du tândava aux femmes
car les sauts peuvent causer des dommages physiques, aux organes les plus
délicats du corps, et en particulier cela peut déchirer les
ligaments qui tiennent l'utérus. Par contre on recommande vivement
aux femmes (comme aux hommes) la pratique de la danse kaoshikii.
La pratique du tândava n'est pas très simple au début
mais c'est un défi ! La pratique du tândava harmonise et
affine la coordination et fortifie le squelette et la musculature, etc. (voir
page précédente).
Vidéos : des
jeunes pratiquant la "danse de Shiva"
et compétition
de kaoshikii et tândava
Voir une très jolie représentation
artistique de la danse de Shiva tirée de Wikipedia.
Les jeunes gens peuvent pratiquer le tândava autant qu'il leur plaît.
Les hommes d'âge mûr deux fois par jour durant le temps de leur
pratique spirituelle.
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